Condition résolutoire

La condition résolutoire est un évènement futur et incertain, externe à l’obligation, dont la réalisation résoudra l’obligation.

L’article 1183 du Code civil la définit comme suit : « la condition résolutoire est celle qui, lorsqu’elle s’accomplit, opère la révocation de l’obligation, et qui remet les choses au même état que si l’obligation n’avait pas existé. Elle ne suspend point l’exécution de l’obligation; elle oblige seulement le créancier à restituer ce qu’il a reçu, dans le cas où l’événement prévu par la condition arrive ».

La condition résolutoire n’affecte pas ab initio la convention dans laquelle elle est insérée. Elle n’empêche pas les obligations d’exister tant que la condition ne se réalise pas.

  • Si la condition se réalise, la convention est dissoute de plein droit, avec effet rétroactif.
  • Si la condition ne se réalise pas, l’obligation est définitivement consolidée.

L’effet rétroactif de la résolution n’est pas absolu. Il ne peut notamment pas avoir pour effet de porter atteinte aux droits acquis par des tiers de bonne foi. Les parties peuvent également décider d’y déroger, en tout ou en partie.

Attention. Il ne faut pas confondre la condition résolutoire et la clause résolutoire expresse.

La clause résolutoire expresse est une clause qui autorise une partie, victime d’une exécution fautive de l’autre partie, à résoudre la convention sans passer par une procédure judiciaire.

Différences entre les deux :

    • La condition résolutoire est automatique. A l’inverse, la clause résolutoire expresse qui nécessite d’être mise en œuvre par son bénéficiaire.

    • La clause résolutoire expresse suppose un manquement contractuel. La clause résolutoire, elle, ne peut avoir pour objet l’inexécution fautive d’une partie.

Outre les conditions de validité auxquelles sont soumises toutes les clauses contractuelles, pour qu’une clause résolutoire soit valable, elle doit satisfaire plusieurs exigences :

  1. Etre licite. La condition ne peut pas être contraire à une règle impérative ou d’ordre public, ni aux bonnes mœurs.
  2. Etre possible. La condition impossible ne vaut rien puisque sans effet.
  3. Ne pas être purement potestative. Elle ne peut dépendre uniquement de la volonté d’une des parties.

Certaines conditions résolutoires sont expressément interdites par le législateur.

Par exemple, sont nulles les clauses prévoyant que le mariage, la maternité ou le fait d’avoir atteint l’âge de la pension légale ou conventionnelle mettent fin au contrat au contrat de travail.

  • La clause impossible est frappée de nullité relative.
  • La clause illicite est frappée de nullité absolue.

Selon les cas, la nullité de la clause peut entraîner la nullité de l’intégralité de la convention/des obligations.

Il revient au juge d’examiner la convention concernée et d’évaluer si la clause frappée de nullité a déterminé le consentement de l’une des parties ou si elle peut être dissociée de la convention.

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